Poésie d’un jour

 Qui ?

Ce qu’il nous imposa à tous :

Réapprendre à vivre,

Se libérer de nous-mêmes,

– urgemment –

De ces fils implacables

Tissés. Pour quoi ?

Courir à présent ?

Impossible de sortir !

Mais sortir de soi…

Il était temps !

Pour qui sonne le réveil ? Pour qui ?

Ne te réveilles-tu pas, toi, à cette heure ?

A chaque instant.

Lucide éclair qu’il nous apporte là. 

Pendant du tourment,

hélas !

Qui nous assène, incessamment,

que VIVRE

ce n’est pas ce que nous faisions.

Regarde ce trou béant creusé,

en fausse commune ignorance,

ce vide de nos vies à nous,

écartelés assis, sur toile connectés.

Ces vies que nous croyions si pleines :

noyades pitoyablement civilisées !

Nous le savions pourtant…

Vois l’humaine machine, infernale,

sourde du bruit de sa mort programmée :

arrêtée par un grain de sable.

Qui l’eut dit ?

Droit à la vie nous est rendu…

par le risque mortel, invisible.

Encore un printemps atypique,

sans l’air de Fukushima.

Surgi en plein hiver,

d’un hiver qui ne vint pas.

Maintenant tout s’arrête.

Nous comprenons.

 

 

amicalement

Une réflexion sur “Poésie d’un jour

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